[Cinéma] Everest

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J’ai eu la chance de pouvoir assister ce mardi à l’avant-première d’Everest, un film dont la qualité était prouvée dès les premières lignes de son casting.

Outre m’avoir fait regretter mon choix de la Norvège plutôt que du Népal pour ma destination de vacances, Everest s’avère être un film d’aventure hors-normes, d’une qualité tout aussi extrême que son histoire.

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Everest, est donc l’adaptation du roman autobiographique Tragédie à l’Everest du journaliste Jon Krakauer, c’est la deuxième adaptation d’un de ses romans après Voyage au bout de la solitude adapté par Sean Penn en 2008 sous le titre d’Into The Wild.

Le film nous place donc au printemps 1996, alors que l’activité de guide en haute montagne est en pleine explosion, et tandis que l’ascension de l’Everest commence à devenir, avant un challenge sportif incroyable et quasi surhumain, une sorte de joyeux package sportif.

C’est dans ce contexte que l’alpiniste Rob Hall organise, avec son entreprise, des stages d’entrainement se déroulant au Népal, et ayant pour but final, l’ascension du toit du monde.

Cependant, sa grande expérience ne l’aura pas préparé à encaisser le terrible orage qui les surprendra, lui et son équipe au sommet, et qui mettra bien à mal son objectif d’emmener et de ramener sain et sauf du sommet ses coéquipiers.

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Le scénario se calque donc sur l’autobiographie de Jon Krakauer journaliste à l’Outside et membre de l’équipe ayant entrepris l’ascension du 10 mai 1996. Sur ce point-là, le récit, se veut volontairement très réaliste, ce qui confère à l’œuvre un poids supplémentaire et en fait sa grande force. Le film se divise alors en deux phases distinctes : une grosse première partie traitant de l’entrainement préalable et servant à l’acclimatation, et une seconde plus courte portée sur l’ascension en elle-même, point culminant (veuillez me pardonner le jeu de mot) du film. Cette inégalité de durée est un pas de plus vers le réalisme de la situation puisque les personnages s’embarque pour une aventure de plusieurs semaines, ou l’attaque du fameux mont ne représente qu’une seule et unique journée.

Le film prend également le parti prit de se montrer très neutre sur les choix opérés par les alpinistes, en se contentant de rapporter leurs actions sans jamais les juger, ce qui témoigne d’un certain respect pour cette équipe d’hommes et de femmes qui ont su se surpasser physiquement et mentalement au cours de ce périple.

Chose que certaines personnes ayant vu le film n’ont manifestement pas comprises puisqu’elles prennent en argument de critique l’esprit capitaliste des sociétés de guide de haute montagne, et les mauvais choix ou façon de penser des personnages… ce qui revient à critiquer la réalité de 1996 et non le film…

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Coté image, cadre naturel oblige, il n’y a pas à tortiller : le film est une immense claque ! Les décors, qu’il s’agisse du « bas » du Népal, avec Katmandou, et sa nature environnante sont magnifiques, tandis que les 2/3 du film se passant en haute montagne nous livrent une sensation d’immensité indéfinissable, appuyée par une direction photographique de haute volée.

Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’une très grande partie des scènes ont été réellement tournées entre la chaîne de l’Himalaya et les Alpes Italiennes. Les acteurs ayant jouées certains passages à plus de 4800 mètres d’altitude, soit, pour vous donner une idée ; au-dessus du sommet du Mont Blanc.

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Le casting, parlons-en d’ailleurs !

Everest nous sert une jolie palette d’acteurs ayant pour point commun de s’impliquer fortement dans leurs rôles. Jason Clarke incarnant l’alpiniste Rob Hall est d’un présence parfaite pour le rôle, et très touchant dans son approche de l’humanisme,

Jake Gyllenhaal, qui n’hérite ici que d’un rôle secondaire en tant que Scott Fisher, guide d’une équipe concurrente, ne fait que prouver une fois de plus son excellence, autant dans son jeu d’acteur, que dans son choix de rôles, avec un personnage qui dénote du reste des aventuriers, mais qui dégage un charisme certain et une philosophie de vie intéressante.

Sam Worthington quant à lui incarne Guy, contact de l’équipe au camp de base, et fait preuve d’un sang-froid à toute épreuve en tentant de coordonner le sauvetage. L’alpiniste Guy Cotter (le vrai, encore vivant) étant d’ailleurs consultant sur le tournage.

Josh Brolin campe à merveille un texan, pur produit des Etats-Unis, se voulant surpuissant et sûr de lui, malgré son déclin évident.

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La bande son se veut très atmosphérique lors des scènes contemplatives, mais sait se faire bien plus grondante au fur et à mesure que la tension monte… même un peu trop puisqu’elle représente un des rares points noirs (selon moi) de ce film. Sans être mauvaise, on sent par moment qu’elle joue quelque peu le rôle de grosse ficelle pour dramatiser encore plus l’action… qui n’en avait pas besoin.

En revanche, j’ai pu apprécier l’œuvre avec une projection en Dolby Atmos, et l’immersion au cœur de l’orage était impressionnante, couplée à la qualité de réalisation, cela vous en glacera les os.

Pour rester dans la technique, le film, proposé en 3D se sort très bien de cet exercice, avec des plans de mise en abime parfaitement maitrisés et renforçant la dure beauté des paysages, notamment avec une scène montrant l’équipe traverser des ponts de cordes donnant littéralement le vertige au spectateur. Il me parait donc important d’insister sur le fait que ce film est à voir en 3D afin de l’apprécier pleinement.

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Le réalisateur islandais Baltasar Kormákur signe donc ici un film à l’opposé de ses habitudes, ayant auparavant réalisé 2 blockbuster de 2012 plus ou moins qualitatifs : Contrebande avec Mark Wahlberg, et 2 Guns avec Denzel Washington, et une poignée d’autres petits films.

Effectivement Everest ne peut se comparer au blockbuster catastrophes ou liés au sports extrêmes, au contraire, il se veut plutôt comme un film humble et admiratif, hommage à une poignée d’hommes standards en proie à leurs limites physiques et mentales plutôt que dédié à une bande de héros invincibles.

En somme j’ai tout simplement adoré ce grand film d’aventure qui nous fait frissonner et rappelle que la nature est aussi belle que terrible. Je recommande donc Everest qui en plus tombe parfaitement bien en sortant lors des derniers jours d’été… Winter is coming !

En bref :

Everest

de : Baltasar Kormákur

Avec : Jason Clarke, Jake Gyllenhaal, Keira Knightley

Aventure, drame

5 réflexions sur “[Cinéma] Everest

  1. Tu me donnes vraiment envie d’aller le voir !

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  2. Super review 😉 Je pensais aller voir ce film ce week end et ça me donne encore plus envie ! Merci pour cet article

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  3. […] perdre de temps avec la réception du steelbook du film Everest (dont vous trouverez ma critique ici). C’est un steelbook simple, qui ne casse pas des briques, mais qui a une jolie finition et est […]

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